Argiope frelon, Argiope bruennichi Scopoli (Aranéidés), ordre des Aranéides.
Spécimen trouvé sur les Isles Cíes (Galice) en août 2014.
Well, well, well. Ce n'est pas un insecte. Mais sa tentative d'imitation du frelon l'autorise à apparaître ici (elle fait des efforts, avouez-le !).
Donc, l'argiope frelon est appelée ainsi à cause de sa livrée rayée. Son nom de genre, Argiope (du grec, "face argentée"), renvoie au duvet argenté qui recouvre son céphalothorax. C'est une araignée que l'on retrouve embusquée dans la végétation, dans les endroits très ensoleillés. Sa couleur est un signal d'avertissement ("hé toi l'oiseau, fais gaffe, je suis de la même couleur que les frelons, tu voudrais pas avoir mal ?") et la protège des prédateurs, qui, ayant déjà eu des problèmes avec un hyménoptère jaune et noir, ne vont pas tenter le diable une seconde fois.
L'Argiope frelon construit une toile circulaire d'environ trente centimètres de diamètre, avec, au centre, deux larges bandes de soie blanche en zig-zag, comme on peut voir sur la photo (entre les papattes avant de la brave bête.) Cependant, l'utilité d'un tel motif n'a pas été trouvée.
Quand une proie se prend dans la toile, l'argiope paralyse les petites et les rapportent au centre de la toile. Les grosses sont, elles, emmaillotées puis mordues après immobilisation. Les proies trop grosses sont libérées.
Et c'est là que ça devient marrant :
Vers fin juillet, le mâle, gringalet, cherche à s'accoupler. Pour cela, il doit introduire ses pédipalpes (ce qui correspond aux mandibules chez nos amis les insectes), préalablement chargés de sa semence, dans l'orifice génital de la femelle. Il risque alors de se faire tuer ! Une fois son affaire faite (s'il a réussi, ce qui est moins sûr...), il faut qu'il détale comme un lapin. Perdre une patte dans cette affaire serait un moindre mal.
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